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J'ai inscrit le centre au Festival des libertés numériques.

Mais cette fois ci, je n'ai fait venir personne, c'est moi qui animera la soirée

http://www.centredesabeilles.fr/festival-des-libertes-numeriques/.
Cela s'est passé dans le cadre d'un apéro discussions, comme on le fait au centre. Cela a commencé à 19h, mais 10 minutes avant, il n'y avait que 2 personnes. C'était très angoissant !...
À 19h30, ils étaient 15 et à 20h00 ils étaient 16... Ouf ! merci les copain, copines d'être passé(e).
Sur les 16 il n'y en avait que 3 ou 4 que je ne connaissais pas. Finalement, pour une première expérience, je préfère 🙂
Après l'apéro, à 19h30 j'ai pris le micro et j'ai lu ma feuille. Salim, le directeur du centre passait les vidéos

Ah! et il faut que je te dises aussi ! Il y avait un caméraman et une journaliste de France2, on sera donc dans une émission qui passera le samedi 14 mars à 14h, et dans cette même émission il y aura aussi les copains copines d'Exodus Privacy 🤩
Finalement il n'y avait pas les copains d'exodus et la vidéo de France2 est là https://www.youtube.com/watch?v=5DX8RUyoAkA.
Si tu ne veux pas utiliser Youtube, fais comme moi, utilise Freetube
et puis voilà ce que donne cet atelier, dans son intégralité .

Les logiciels que j'ai utilisé pour le montage de cette vidéo sont

  1. ffdiaporama http://ffdiaporama.tuxfamily.org/?lang=fr pour les diaporamas, mais cette application n'a pas l'air de vivre beaucoup depuis 2014 , spaterrib' ça !
  2. Shotcut https://framalibre.org/content/shotcut que j'ai bien aimé utiliser. Je n'ai certaiment pas utilisé cette application au maximum de sa capacité, mais je n'y connais pas grand chose dans les filtres, ni dans le montage vidéo d'ailleurs 😁 Mais je l'ai trouvé plus facile à utiliser que ceux que j'ai testé avant celui ci
  3. Audacity https://www.audacityteam.org/ Alors, si tu as écouté la vidéo que j'ai fait, d'après ce que mon camarade Rémi avait filmé (merci mon ami ! ), Ben, c'est pas ça ! 😉 ils ont beau dire sur leur site que c'est "easy-to-use" ça ne l'a pas été pour moi
  4. enregistreur de sons https://wiki.gnome.org/Apps/SoundRecorder rien à dire sur cette appli sinon que oui, elle est super simple à utiliser. Il faut juste savoir où elle range tes enregistrements après. Et puis en cherchant tu trouves un fichier qui n'était pas là avant, me semble t'il et il s'appelle enregistrements ... Par contre, désolée mais tu ne pourras pas avoir ce logiciel si tu n'est pas sous Gnu-Linux, enfin je crois ...
Cher ami Malentendant

voici la transcription de ce qui s'est dit, je te mets les liens vers les vidéos des chansons qui illustraient l'atelier. avec les paroles en dessous

Bonjour, et pour ceux qui ne me connaissent pas , je suis Brigitte, bénévole au centre des abeilles .
je ne suis pas informaticienne Je suis juste curieuse et utilisatrice de logiciels libres, sans connaissances techniques particulières mais avec des compétences acquises au long de mes recherches et discussions sur Internet..
Aujourd’hui je n’ai pas fait venir de conférencier, car ce soir, chacun de vous avec ses expériences à partager, est un maillon de cette soirée qui, je l’espère vous sera agréable.
Cette soirée se fait dans le cadre du Festival des Libertés du numérique. Ce festival a son nid à Rennes et a pour vocation d’offrir à chaque individu les moyens de s’informer, de partager et de se former aux problématiques liées à la protection de la vie privée et à la préservation de nos libertés numériques. Pour cette année ce sont cent lieux qui sont proposés, dont pour la première fois, Quimper, avec les portes logique de la Baleine le 4 février, et le centre des abeilles aujourd’hui .
C’est donc dans ce cadre que j’aimerai que chacun puisse s’exprimer sur le partage au sein d’internet.
Pour ma part, Je n’ai découvert Internet qu’en 2009 et je ne savais pas qu’il existait autre chose que Windows, facebook et google. Depuis ma découverte d’Ubuntu, une distribution sous Linux, j’ai eu envie de mieux comprendre le Web et me défendre contre l’hégémonie des GAFAM. D’ailleurs, je ne remercierai jamais assez l’association Framasoft, d’avoir mis à disposition des services libres que j’ai pu tester, dans le cadre de sa campagne dégooglisons Internet. Et puis surtout pour m’avoir fait découvrir depuis presque 3 ans mastodon, ce réseau de micro blogging où j’ai pu parler à des gens de tous horizons et où j’ai beaucoup appris, grâce à la gentillesse de mes mastopotes. Et, ce que j’ai appris je le partage dans des ateliers au centre social. Mais aussi via Internet, comme sur mon blog, dans des forums, sur mastodon ou sur Diaspora, un autre réseau social respectueux de la vie privée. Ces deux derniers remplis de dataloves

DATALOVE <3

Paroles et musique : la Parisienne Libérée

Jérémie Zimmermann

Datalove ça a émergé d’une petite communauté internationale à forte dominante suédoise, qui à l’époque naissante s’appelait Telecomix. On était une petite bande, on devait être une dizaine ou une quinzaine à l’époque et on expérimentait avec des usages sociaux d’internet. On expérimentait avec à la fois des modes d’interaction et des modes de communication, quelque chose de très spontané. On était impressionné parce que sur leur canal IRC, leur canal de discussion, il y avait moitié de filles, ce qui est quelque chose d’assez peu fréquent dans nos communautés hackers où il y a en général une très forte composante masculine. Et en parlant de tout et de rien a émergé cette notion de datalove. En quelque sorte c’est une espèce de prolongation de ce qu’est l’amour dans la sphère numérique.

C’est pas une glace à deux boules
Ni un signe de la kabbale
Pas un pigeon qui roucoule
Ni un chameau vertical

Ce cœur en hiéroglyphe
Qui tout à coup nous fait signe
C’est un battement furtif
Il y a de l’humain dans la machine !

On signale dans les grands fonds
Une lueur inconnue
Un arc-en-ciel d’émotions
Plein de joies inattendues

On observe sur le réseau
Un étrange signal audio
La palpitation synchro
De petits cœurs horizontaux

La question qu’on s’est posée
Pendant des millions d’années
Et dont la réponse est là
D’un coup sur Wikipedia

La discussion passionnée
Sur un canal IRC
Chargée d’affections secrètes
Ya de l’amour sur internet !

Nos existences numériques
Au delà des mégaoctets
Ont des vertus sympathiques
Il y a de l’amour dans nos données !

Pour moi, le datalove, ce sont les émotions qui peuvent être suscitées au travers des technologies numériques. Et je vois ça comme une forme de projection de nos humanités au travers du numérique et au travers d’internet. Peut-être que c’est ça le datalove : faire le lien entre la machine universelle, le réseau global et tout bêtement les humains et les humanités qu’il y a au bout…

Fin de la chanson ...

L’humain a toujours eu envie de communiquer avec ses pairs. Il a utilisé le langage, la gestuelle l’écrit. Chaque découverte lui a permis de pouvoir aller plus loin dans ses communications. Il lui a fallu à chaque fois s’adapter à ses nouveautés. Avec l’invention de l’ordinateur,a pu utiliser Usenet qui utilisait le réseau téléphonique. Puis, avec Internet, Il a accès à un réseau créé de plein de réseaux interconnectés, transportant des paquets par le biais de switches et de routeurs . Un réseau neutre universel, où il ne doit pas être pénalisé selon son genre, sa couleur ou son handicap.

GENÈSE DU NET [datalove #2]

Paroles et musique : la Parisienne Libérée

Jérémie Zimmermann

En réalité la neutralité du net c’est l’universalité du net.
Ça veut dire que tout le monde connecté à internet a accès à tout internet et peut participer à tout internet.

Au commencement, l’Homme créa les 0 et les 1
Et il vit que cela était bien.
Alors pour les mettre en commun
Il fit une grande fête et créa : Internet

Comme l’Homme était infiniment sage
Il voulut qu’Internet soit ce lieu de partage
Dans lequel les humanités
Puissent s’entraider, s’exprimer
Sans distinction de sexe, de religion, ou d’âge

Mais un jour où il était sûrement d’une humeur moins bonne
Il créa l’État et les Géants Télécoms

Quelques jours plus tard, les Géants assemblés
Vinrent lui rendre visite au petit matin et lui tinrent ce prêche :
« Homme, certains de tes amis sont fort bien dotés
Mais d’autres sont clairement dans la dèche !
Désormais, nous livrerons les paquets prioritairement
À ceux qui donneront le plus d’argent »

Puis vers midi, l’homme reçut un courrier de l’État
– Qu’il avait créé pour rien, jusque-là –
Dans lequel un certain nombre de mots listés
Étaient suivis de la mention :
« Prière de censurer tous les paquets
Contenant au moins l’un de ces mots-clés »

Alors que le soir tombait
L’homme réfléchissait.

Il eut soudain une idée.
Il convoqua l’État, et lui dit :
“État, j’ai décidé de créer la Loi
et c’est toi qui t’en occuperas,
Alors grave ceci, dans la cire de ta plus belle tablette :

« Plus jamais il ne sera porté atteinte à l’universalité du net.
Plus jamais aucun paquet ne sera discriminé.
Plus jamais un Zéro ou un Un ne sera filtré ou priorisé
Par rapport à son Zéro ou à son Un voisin.
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen connecté,
Article premier. »

Jérémie Zimmermann

Le problème aujourd’hui c’est que des intérêts industriels d’une part et politique d’autre part rêvent de porter atteinte à cette universalité. Il faut un net neutre, il faut un net universel.
Il y a déjà un certain nombre de pays au monde qui ont fait le choix d’imposer cette neutralité du net (…) qui ont donc inscrit dans la loi qu’Internet doit être neutre et que les opérateurs n’ont pas le droit de violer cette universalité.

Les serveurs et les ordinateurs des utilisateurs sont en fin de réseau. Et je vais prendre l’image que mon mastopote Luc, m’a proposée, avec l’analogie du serveur de café pour les traces qu’on laisse sur internet et surtout sur les serveurs.
Quand on commande un café à un serveur dans un bistrot, il en garde une trace dans sa caisse enregistreuse ( la date, l’heure, ce que j’ai consommé et mon moyen de paiement) Un serveur informatique fait pareil mais dans un fichier sauf qu’il a d’autres types d’informations (telle page consultée, tel jour, telle heure, quelle adresse IP). Le problème c’est que contrairement au serveur du café, le serveur informatique a une très bonne mémoire et qu’il peut recouper très rapidement les informations. En plus, si je reprend l’analogie de Luc, notre barman, même s’il travaille pour un patron qui a d’autres cafés ailleurs, ne saura pas que vous êtes allé dans le deuxième. Le serveur informatique, lui, peut vous voir dans d’autres endroits, donc il sait où vous êtes allé(e)s et combien de fois. C’est pour cela qu’il faut faire attention à ce que l’on fait et à ce qu’on utilise

RIEN À CACHER
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
Entretien : Jérémie Zimmermann

Nos carnets de santé
Nos poèmes, nos dessins
Nos demandes de congé
Nos premiers tchats coquins
Nos recettes de cuisine
Nos relevés bancaires
Nos rancards, notre planning
Et notre compte à découvert

Rien, rien, rien, à se reprocher
Rien, rien, rien, rien à cacher (bis)

Jérémie Zimmermann

Si tu n’as rien à cacher, alors on pourrait mettre une caméra dans ta chambre à coucher et dans ta salle de bains, et en publier les images sur internet. Ou alors si tu n’as rien à cacher, alors on peut prendre ton login et ton mot de passe sur facebook ou sous google, les publier et que chacun puisse aller fouiller dedans.

Nos listes de choses à faire
Nos tendres sms
Nos écrits de colère
Et nos carnets d’adresses
Nos cafés préférés
Nos horaires de piscine
Nos ennemis jurés
Et le nom de la voisine

Rien, rien, rien, à se reprocher
Rien, rien, rien, rien à cacher (bis)

Se dire : « oh ! j’ai rien à me reprocher donc je n’ai rien à cacher », est un petit peu absurde dans un monde où la surveillance est généralisée et où on a vu que c’est à trois niveaux de relations que les individus sont surveillés par la NSA. Donc si vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un qui est le frère, peut-être perdu de vue, d’un type barbu qui est soupçonné de commettre des actes de terrorisme, alors c’est potentiellement tous vos emails, toute votre navigation, tous vos coups de fil, tous vos sms, qui sont espionnés par la NSA.

Nos cartes d’adhérents
Nos radios, nos scanners
Les photos de nos parents
Nos bulletins de salaires
Notre poids en chocolat
Nos drogues favorites
Les vidéos du chat
Et nos idées politiques

Rien, rien, rien, à se reprocher
Rien, rien, rien, rien à cacher (bis)

Ces choses que l’on a envie de garder pour soi, c’est son intimité. C’est là que tu peux expérimenter avec des théories, des hypothèses, dire et si… oh et puis non. C’est là que se niche ce qu’on pourrait appeler la créativité. Et c’est ça qui est menacé lorsque l’on se sent surveillé. Lorsque l’on est surveillé.

Nos mails inachevés
L’adresse de notre docteur
Nos trajets détaillés
Nos relevés de compteur
Nos préférences sexuelles
À bien y réfléchir
Ne sont pas si personnelles
Que l’on veut bien le dire

Rien, rien, rien, à se reprocher
Rien, rien, rien, rien à cacher
(bis)

En fait on a tous quelque chose à cacher. Quelque chose à cacher de son petit copain, de sa femme, de son patron, de ses collègues, de ses amis. On a tous au moins un quelque chose à cacher de quelqu’un. (…) On voit bien que les comportements changent quand on se sent espionnés, quand on se sent surveillés, quand on ne peut plus bénéficier de cet anonymat qui fait partie, directement, de la protection de notre vie privée – comme il fait partie de la liberté d’expression.

Nos lectures matinales
Nos clics et nos cauchemars
Les sources de notre journal
Si on se lève tôt ou tard
Nos entretiens d’embauche
Le montant de nos impôts
Notre conception de la gauche
Et la taille de notre bureau

Rien, rien, rien, à se reprocher
Rien, rien, rien, rien à cacher (bis)

Si toi tu penses que t’as rien à cacher, que du coup tu t’en fous, et que tu as envie de tout donner à google et facebook, tu ne te rends pas compte qu’en faisant ça tu vas aussi donner une partie des communications de tes correspondants, de ta famille, de tes amis, à google et facebook. (…) On devrait exiger des pouvoirs publics qu’ils imposent des régulations strictes de la protection des données personnelles et de la vie privée, de la même façon qu’on devrait exiger un encadrement strict des activités de renseignement et des activités de surveillance.

À part, bien sûr, notre vie privée
On n’a rien, rien, rien, rien à cacher
À part, bien sûr, nos petits secrets
On n’a rien, rien, rien, rien à cacher !

Fin de la chanson

Maintenant que vous êtes dans l’ambiance je vais vous laisser la parole, vous allez pouvoir discuter entre vous de ces question de partage sur Internet
• Ce que je partage avec mes amis est il juste partagé avec eux?
• Comment Internet peut il être un vrai espace de partage avec mes proches ou inconnus.
• Copier n'est pas voler.
•Mes recherches sur Internet, objets de partage.

Ces questions sont là pour permettre à vos discussions de ne pas trop dériver, je vous demanderai de permettre à toute personne du groupe d’exprimer un avis , c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai préféré ce format plutôt qu’une discussion en grand groupe
Vous avez 30 minutes pour arriver à créer un objet commun, une affiche , une chansonnette sur un air connu provenant du domaine public ou un petit texte. Puis vous aurez 3 minutes top chrono pour présenter votre production

Les personnes se mettent en 2 groupes et discuttent du sujet ...

Conclusion
je tiens à vous remercier pour votre présence, sans vous cet apéro discussion n’aurait pu avoir lieu , j’espère que cela vous a plu et si vous vouliez approfondir le sujet ou voir aborder une thématique du numérique, n’hésitez pas à venir au centre en parler ….

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